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Publié le 30 octobre 2025 Mis à jour le 30 octobre 2025
Date(s)

du 30 octobre 2025 au 16 avril 2030

Lieu(x)

Campus Grasse

Innovagrasse - Espace Jacques-Louis Lions - Grasse.
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Si vous avez aimé notre récent article sur la composition chimique du galbanum, alors vous aimerez la suite. Toujours en partenariat avec KREATiS, le Research Institute for Fragrance Materials, Inc. (RIFM) et les Laboratoires des Pyrénées et des Landes, nous explorons cette fois les éventuels effets écotoxicologique de cette matière première importante de la parfumerie par des approches combinées expérimentales et in silico.

Les substances naturelles complexes (SNC) sont des extraits botaniques de composition inconnue ou variable. Ces SNC contiennent des substances à longue chaîne très difficiles, voire impossibles à identifier, ce qui représente un défi pour leur caractérisation et l'évaluation de leur toxicité. Cette étude vise à proposer une méthode innovante et pertinente pour identifier les constituants du résinoïde de galbanum, évaluer expérimentalement et prédire avec précision son écotoxicité. Une technique de fractionnement permet de séparer les SNC en trois phases : « volatile », « non volatile mais potentiellement biodisponible » et potentiellement « inerte ». La substance entière (SE) et chaque fraction ont été testées sous forme de fractions aqueuses (FA) pour leur écotoxicité aiguë et chronique sur les algues et les daphnies. La toxicité des fractions et de la SE a été prédite à l'aide i) d'une méthode in silico adaptée aux tests de toxicité des mélanges et ii) de la méthode d'additivité CLP/SGH, basée sur la composition déterminée par l'analyse chimique. La fraction volatile s'est avérée plus toxique que la fraction non volatile, tandis que la fraction inerte n'a présenté aucune toxicité chronique pour les algues ou les daphnies. La toxicité chronique expérimentale chez les daphnies était supérieure à la toxicité aiguë pour le galbanum en raison de la présence de molécules plus volumineuses non toxiques jusqu'à leur limite de solubilité lors des études aiguës. Les résultats expérimentaux ont validé les prédictions in silico, qui ont prédit avec précision la toxicité des fractions et du galbanum, même si ces prédictions étaient relativement prudentes pour les daphnies exposées à un risque chronique. De plus, la méthode in silico a permis d'expliquer mécanistiquement les résultats du test WAF et d'attribuer la toxicité observée à des constituants spécifiques. Cependant, le modèle CLP/GHS a surestimé la toxicité dans tous les cas et n'a pas permis de rendre compte de la toxicité observée. Les approches expérimentales et in silico semblent être hautement complémentaires pour l'étude des SNC. Par ailleurs, la méthode in silico offre une option rapide et économique pour obtenir des données sur des substances difficiles à tester.
Lien vers l'article ici.

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